L'Oeil Curieux

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Tag - Galerie Camera Obscura

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dimanche 22 octobre 2017

Sous le signe du Noir et Blanc

Raymond Depardon est un peu mon photographe méconnu.
Je ne suis pas certain que son nom sortirait parmi les premiers si j'étais interrogé sur mes photographes favoris.
Pourtant j'avais été enthousiasmé par ses clichés en couleur au Grand Palais, j'ai écrit un petit billet sur son livre « J.O. » durant les J.O. De Londres et dans ma bibliothèque trône avec majesté « La France de Raymond Depardon », imposant souvenir de l'exposition éponyme à la BNF en 2010.

Alors, la visite du samedi, impasse Lebouis, a été l'occasion de belles retrouvailles grâce à un excellent panorama de ses travaux, articulé suivant 4 axe, la terre natale, le voyage, la douleur et l’enfermement.
Si mon choix pour ce billet est restreint au thème du voyage, il ne faut y voir que le reflet d'une humeur vagabonde et légère durant la sélection des images et non un manque d’intérêt pour les autres thèmes, plus austères, voire tristes.

Sur un petit air de charade, les images du jour.

Ma première est picturale à souhait, une sorte de lumière-forte gravée par un artiste qui maîtrise la morsure des photons
Raymond Depardon A group walking across the land of Tigui. Borkou, Chad. 1979. © Raymond Depardon
Raymond Depardon A group walking across the land of Tigui. Borkou, Chad. 1979.
© Raymond Depardon | Magnum Photos

Ma seconde est un polyptyque de reflets comme je les aime
Raymond Depardon Window onto seafront. Alexandria, Egypt. 1995. © Raymond Depardon
Raymond Depardon Window onto seafront. Alexandria, Egypt. 1995.
© Raymond Depardon | Magnum Photos

Ma troisième capture une situation délicieusement décalée
Raymond Depardon White Sand, 1982 © Raymond Depardon / Magnum Photos
Raymond Depardon White Sand, 1982
© Raymond Depardon / Magnum Photos

Ma quatrième est la dérisoire tentative de la couleur qui n'arrive pas à chasser la grisaille de la vie
Raymond Depardon Glasgow, Écosse, 1980 © Raymond Depardon / Magnum Photos
Raymond Depardon Glasgow, Écosse, 1980
© Raymond Depardon / Magnum Photos

Et mon tout est l'oeuvre d'un grand monsieur.

Mais ce n'est pas une révélation, car on ne devient pas membre de Magnum par hasard.


Pour l'Oeil Curieux aux semelles de vent, un quart d'heure suffit pour aller de l'impasse Lebouis au bd Raspail (par la Rue Froidevaux, paradoxal patronyme pour un lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers mort lors d’un immense incendie dans une fabrique d’ustensiles de ménage), pour découvrir ce qui s'expose à la Galerie Camera Obscura.

Judicieuse expédition, récompensée avec les oiseaux de Masao Yamamoto, qui tiennent conciliabule ou esquissent un pas de deux dans la lumière brûlée de délicates images.
Masao Yamamoto
Masao Yamamoto

Masao Yamamoto
Masao Yamamoto

Masao Yamamoto
Masao Yamamoto

Masao Yamamoto
Masao Yamamoto


dimanche 14 juin 2015

Plaisir à Kolkata, déception Bd Raspail et belle rencontre avec Gilbert pour terminer

Ce fut un beau samedi.
Avec une première destination, la Fondation Henri Cartier Bresson, pour la visite du jour et la vague idée d'un billet qui pourrait suivre.
Après une pause repas en Thaïlande (Thaï Panthong), l'envie de dériver dans le 14e arrondissement pour rejoindre la Fondation Cartier et l'exposition Bruce Neuman.

Profiter d'un beau soleil de juin pour aller d'un Cartier à l'autre sans changer de quartier, telle fut l'odyssée de l'Oeil Curieux.

Impasse Lebouis, je débarquais à Kolkata, la Calcutta coloniale qui cherche à oublier son passé.
En écrivant ce billet et en sélectionnant les images de Patrick Faigenbaum, j'ai pensé au titre de l'excellent roman d'Arundhati Roy « Le dieu des petits riens ».

Le photographe nous offre son « Kolkata des petits riens », celui de la mousson qui fait luire, avec la complicité du soleil, la façade du New Market,
Le New Market (construction britannique) vu depuis la chambre 239 au deuxième étage de l’Oberoi Grand Hotel, pendant la mousson, Kolkata centre, juillet 2014 © Patrick Faigenbaum
Le New Market (construction britannique) vu depuis la chambre 239 au deuxième étage de l’Oberoi Grand Hotel, pendant la mousson,
Kolkata centre, juillet 2014 © Patrick Faigenbaum

« Kolkata des petits riens », de la vie qui bruit, toujours et encore, dans la rue, dans la moiteur de la nuit,
Angle de rues, la nuit, à Lake Market, Kolkata sud, 2014 © Patrick Faigenbaum
Angle de rues, la nuit, à Lake Market
Kolkata sud, 2014 © Patrick Faigenbaum

« Kolkata des petits riens », des pastèques qui exposent sans pudeur leur chair rougie,
Pastèques, dans le quartier de Rajabazar, Kolkata nord, juillet 2014 © Patrick Faigenbaum
Pastèques, dans le quartier de Rajabazar
Kolkata nord, juillet 2014 © Patrick Faigenbaum

« Kolkata des petits riens », du marché endormi, vidé de ses marchands,
À la fin du marché aux poissons de Gariahat, Kolkata sud, 2014 © Patrick Faigenbaum
À la fin du marché aux poissons de Gariahat
Kolkata sud, 2014 © Patrick Faigenbaum

« Kolkata des petits riens », des natures mortes ou les fruits rivalisent avec les étoffes pour exposer avec obstination leurs couleurs.
Arrangement de fruits, Dover Lane, Ballygunge, Kolkata sud, 2014, © Patrick Faigenbaum
Arrangement de fruits, Dover Lane, Ballygunge
Kolkata sud, 2014, © Patrick Faigenbaum

Marché, Kolkata, 2014, © Patrick Faigenbaum
Marché
Kolkata, 2014, © Patrick Faigenbaum

« Kolkata des petits riens » donc, avec les photographies sereines d'un artiste qui nous fait ressentir « sa » ville.

Changement total avec Bruce Neuman et une rencontre ratée avec un grand de l'art contemporain américain.
Je n'ai rien ressenti, rien éprouvé. Je n'écris donc rien sur cette visite.
Ce n’était sans doute ni le jour, ni l'heure.

Mais la traversée du Bd Raspail et une nouvelle visite à la Galerie Camera Obscura ont clos avec bonheur mon voyage dans le quatorzième.
Les images de Gilbert Garcin sont des petits bijoux de poésie.
Gilbert Garcin "La rupture, 2009."
Gilbert Garcin "La rupture", 2009

Gilbert Garcin " Le paon, 1997."
Gilbert Garcin " Le paon", 1997.

Gilbert Garcin "L'ambition raisonnable, 2007."
Gilbert Garcin "L'ambition raisonnable", 2007.

Pour mon bonheur, mais pour votre malheur, je suis passé le dernier jour de l'exposition...



dimanche 7 août 2011

5 fruits et légumes par Jour


Je ne pensais vraiment pas répondre à cette injonction alimentaire en assouvissant mon gout pour la photographie !
Pourtant, par un hasard facétieux, deux galeries m'ont permis, un samedi de visite, de compléter ma ration quotidienne de fruits et légumes.

La Galerie Camera Obscura célébrait l'été avec sa ravissante exposition "Jardin d'été", mêlant photographies, dessins et poteries.
Parmi les dessins de Chuta Kimura, les jardinières de Jane Norbury, et les photographies végétales de Paul den Hollander, se trouvaient quelques fruits et légumes, magnifiés par deux artistes que je découvrais.

Ingar Krauss aime bien les légumes et rehausse ses images de peinture à l'huile, transformant de modestes choux en délicates rondeurs aux teintes chaudes.

Jardin N° 108, 2010, Ingar Krauss
Jardin N° 108, 2010, Ingar Krauss

Jardin N° 104, 2010, Ingar Krauss
Jardin N° 104, 2010, Ingar Krauss


Quant à Denis Brihat, il tranche dans le vif du sujet, avec d'élégantes coupes de fruits.

Coupe de kiwi, 1990, Denis Brihat
Coupe de kiwi, 1990, Denis Brihat


Moins attendue était la découverte des natures mortes de Paulette Tavormina, à la Polka Galerie, puisque je m'y rendais pour la dernière journée de l'exposition "Itinérances", avec des photos de William Klein, Daido Moriyama, Prune Nourry, Massimo Siragusa.

Mais le hasard voulait sans doute terminer en apothéose cette journée sous le signe des fruits et légumes en me surprenant avec l'exposition "Natura Morta".

L'artiste sicilienne rend un hommage photographique, d'une rare beauté, aux maitres flamands, italiens et anglais du XVIIème siècle, avec d'exceptionnelles natures mortes aux compositions maitrisées à la perfection.

Watermelon Radishes, 2009, Paulette Tavormina
Watermelon Radishes, 2009, Paulette Tavormina


Artichokes, d’après Jacob van Hulsdonck, 2008, Paulette Tavormina
Artichokes, d’après Jacob van Hulsdonck, 2008, Paulette Tavormina


Crab apples, d’après Balthasar Van der Ast, 2010, Paulette Tavormina
Crab apples, d’après Balthasar Van der Ast, 2010, Paulette Tavormina



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